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Giuseppe Capograssi

Essai sur l'État

Essai sur l'État

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Il est souvent fascinant de découvrir la première œuvre d'un philosophe, celle par laquelle il accède à lui-même ; ainsi de l'Essai sur l'État (1918) de Giuseppe Capograssi (1889-1956), c'est-à-dire du philosophe et du juriste à la fois le plus discret et le plus décisif de l'Italie du XXe siècle. Tous les thèmes essentiels qu'il approfondira dans ses œuvres ultérieures y sont déjà présents : la nature et la fin de l'État, la question de la crise moderne de l'individu, la nécessité de se mettre à l'écoute de l'expérience commune et ordinaire, l'affirmation de l'égalité de tous les êtres humains comme fruit de la « révolution » opérée par le christianisme.

La méthode de Capograssi est décidément celle de Giambattista Vico, dont il donne ici une interprétation très riche : comme lui, il est convaincu qu'on ne peut envisager les institutions à travers lesquelles l'humanité cherche à s'humaniser en en ignorant la généalogie, c'est-à-dire en feignant de croire que tout a commencé avec la considération scientifique de la réalité. Selon lui, il existe un savoir non critique, mais de toute façon certain, qui précède la recherche philosophique et qu'on ne peut se contenter d'ignorer. Si l'on veut éclairer la nature de l'État, il faut donc commencer vraiment du début : avant toute possibilité de considération scientifique. En deçà, en somme, de toute possibilité de « morgue des doctes ».

D'où la ductilité de la pensée de Capograssi, sa proximité avec la vie concrète, et la patiente douceur de son style philosophique ; qualités essentielles pour la tâche qu'il se donne en interrogeant l'État, car c'est « précisément à l'heure où sa taille est devenue titanesque et ses forces irrésistibles, que son autorité a déchu » et qu'il s'agit en conséquence de « justifier » l'État, non pas dans son « concept », mais dans sa « vie », c'est-à-dire d'en justifier l'« histoire », en en retrouvant « la raison, la moralité, la logique, la vie qui le rendent une activité humaine »; et ainsi de « le faire nôtre », afin qu'il reflète « notre humanité dans sa substance  ».

Traduit de l'italien par Christophe Carraud.

Informations techniques

Un volume de 320 pages, de format 16 x 22,5 cm, imprimé sur Lacopaque ivoire 60 g par l'imprimerie Corlet à Condé-sur-Noireau.

Collection

Lettres d'Italie

Date de parution

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